Rencontre avec Stéphanie de chilli drop.
La refonte d’un site internet n’est pas un long fleuve tranquille, toutes celles qui sont passées par là le savent ! Mais au delà du stress et du travail intense c’est aussi l’occasion de faire de jolies rencontres !
En juillet dernier, nous avons fait la connaissance de Stéphanie, UX designer et graphiste qui devait participer à la refonte de notre plateforme. La bonne humeur et l'énergie de Stéphanie nous ont conquises !
Stéphanie nous a bombardées de questions, sur nous, sur L-start et bien sur sur vous: nos lectrices, nos clientes et nos membres. Et puis elle a sorti son arme redoutable (qui est également la mienne ! ) les post it multicolors, pour en couvrir les murs de notre salle de réunion afin de nous permettre de travailler l' UX, à savoir la fameuse expérience utilisateur ! Nous avons passé deux jours intenses avec elle, dans un mélange de logique, de vision, de méthodologie et de créativité et je dois vous dire que j’ai adoré !
En voyant le résultat aujourd’hui, nous savons à quel point elle a su capter l’ADN de L-start mais surtout nous aider à faire un outil encore plus performant à votre service !
Alors pour inaugurer l’ouverture de la partie publique du site et donc du blog, nous avons souhaité vous la présenter, je lui laisse la parole !

Ton parcours…

J’ai toujours été passionnée par le dessin. Dès que j’ai pu tenir un crayon en main, je ne l’ai plus lâché. Je dessinais partout, tout le temps. Je m’inventais des histoires, des personnages.

Ado, je me suis mise à lire beaucoup de BDs et de Mangas, et du coup à en dessiner aussi. Ça m’a donné l'envie d’être dessinatrice professionnelle (et aussi vétérinaire de loups et architecte mais je n’étais pas assez bonne en maths !). Bien sûr, ça n’a pas été au goût de mes parents qui m’imaginaient dans une branche plus sûre. Après quelques conversations musclées, j’ai donc passé des concours et intégré une école de commerce. Quatre mois et une dépression plus tard, mes parents ont compris que vraiment, le commerce, ça n’était pas pour moi et j’ai pu intégrer les Ateliers de Sèvres, une prépa artistique, à Paris.

Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie dans mon élément, et au détour d’un sujet sur le graphisme, j’ai découvert qu’en fait, la BD, ça n’était pas mon truc mais que le graphisme, si ! En sortant des Ateliers de Sèvres, n’ayant pas assez bossé pour les concours aux grandes écoles d’art, je suis rentrée à LISAA (l’Institut Supérieur des Arts Appliqués) où j’ai passé deux super années à apprendre le graphisme. C’était vraiment passionnant et jamais je n’avais autant étudié.

Mon diplôme en poche, j’ai été prise de terreur à l’idée de me lancer dans le monde du travail et j’ai donc fait une année d’alternance à EFFICOM pour me spécialiser en PAO. Cet autre diplôme en poche, toujours autant terrifiée à l’idée de sauter dans le grand bain, et ne me sentant pas préparée pour la réalité de VRAIS projets, j’ai coupé la poire en deux en suivant une formation de gestion de projet web en alternance, et en me mettant à mon compte en même temps pour appliquer ce que j’apprenais.

La transition vers le monde professionnel s’est donc faite de façon assez douce (suffisamment pour ne plus me terrifier !) et je suis restée freelance jusqu’en 2007, date à laquelle j’ai été embauchée par un de mes clients. L’expérience fut loin d’être concluante puisque la boite a fait faillite deux ans plus tard suite à de gros problèmes de gestion. Mais la vie étant bien faite, un copain, Nykola Duma, me proposa, à l’automne 2009, de monter une boite avec lui et un autre ami, Nicolas Martin.

J’acceptais avec joie et en 2010, Studio Nuggets (qui deviendra Starloo Graphic) vu le jour. Les sept ans que durèrent l’aventure furent extrêmement riches à tous les niveaux. Artistiquement, j’ai énormément appris et l’alchimie qu’il y avait entre nous était un fabuleux moteur. Humainement aussi, puisque s’associer c’est aussi un peu se marier. Il faut apprendre à s’écouter, à faire des compromis, à partager. Professionnellement enfin, puisque nous avons travaillé pour toutes sortes de clients : agences, institutionnels, entrepreneur.euses, mais aussi sur une énorme variété de projets.

En 2017, cependant, nous avons tous eu envie d’autre chose et avons décidé de fermer la boite pour se remettre à nos comptes et nous concentrer sur nos spécialités.

J’ai donc repris une activité freelance sous le nom chilli drop. en juillet 2017 pour me concentrer sur des projets à forte valeur ajoutée créative.

Tes projets…

Parle-nous de ton agence chilli drop. ?

Quand je me suis remise à mon compte, j’ai vraiment voulu couper par rapport aux domaines pour lesquels on intervenait avec Starloo Graphic. On travaillait essentiellement pour des secteurs institutionnels (banque, assurances) et je voulais me consacrer à des projets beaucoup plus créatifs.

J’ai donc conservé assez peu de clients du studio et je suis repartie de zéro pour trouver des projets qui me ressemblaient plus : couleur, illustration, typo. J’ai conservé les compétences que j’avais déjà (digital, print, gestion de projet) et j’ai développé l’illustration et le travail sur la typo.

Aujourd’hui, je travaille pour des PMEs et des indépendants qui viennent me voir car ils sont sensibles à mon univers, ce qui n’était pas le cas avant.

Je m’occupe de la création de leur identité de marque, de leurs supports de com, de leur site internet. Je travaille avec des partenaires que je connais depuis longtemps et qui partagent la même philosophie que moi.

Avec chilli drop. je mets vraiment l’accent sur l’humain. Je place autant d’importance dans le type de projets sur lequel j’interviens que dans le rapport avec mes client.es. Pour moi, un beau projet n’est pas qu’esthétique. C’est surtout une relation de confiance. C’est à cela que je mesure la réussite d’un projet.

La quintessence de cette philosophie de travail, c’est ma collaboration avec Les Chuchoteuses, Aurore Bisicchia et Sophie Comte, des entrepreneuses que j’admire énormément. Nous nous sommes rencontrées en 2018 dans le réseau professionnel dont je fais partie, OptimRezo, et ça a été le coup de foudre (professionnel !) immédiat.

Je me suis occupée, entre-autre, de leur image de marque et l’année dernière, elles m’ont confié la direction artistique de leur nouveau magazine, Chut ! C’est un trimestriel qui parle du numérique autrement (pas d’histoire de start-up et de levées de fonds) et de façon plus inclusive. Il met en avant les femmes et les minorités et interroge notre rapport au numérique.

J’ai carte blanche sur la DA, et je n’ai jamais fait quelque chose qui me ressemble et me passionne autant que ce magazine. Aurore et Sophie sont depuis devenu des amies, et ce mélange d’épanouissement créatif et professionnel est vraiment ce que je recherche dans mes projets.

Quels sont tes grands chantiers du moment  ?

Le numéro 3 de Chut ! qui est en cours et devrait sortir à la rentrée et un MOOC sur la méthodologie de projet web.

As-tu rencontré des difficultés pour te faire connaitre ?

Le fait d’avoir intégré un réseau d’affaire m’a vraiment aidée à ne pas avoir ce problème. J’ai intégré OptimRezo en 2016, alors que j’étais toujours chez Starloo Graphic, et j’ai décidé de rester après la fermeture du studio, malgré l’investissement financier que ça représentait.
Mais j’ai appris qu’il n’y a pas de résultat sans prise de risque, et je ne regrette pas ce calcul !
Aujourd’hui c’est ma source principale de leads et surtout, j’y ai rencontré des gens formidables qui sont d’un soutien sans faille.

Penses-tu que cette période a changé quelque chose dans ta façon d’entreprendre ?

Ma façon d’entreprendre, je ne sais pas. J’ai toujours eu l’impression d’entreprendre avec le cœur. Mais mon organisation oui ! Je disais toujours que je n’arrivais pas à trouver l’équilibre sain entre vie pro, vie perso. Je ne dis pas que j’y arrive. Mais, le confinement fut un électrochoc. Je m’accorde une grosse demi-heure le matin, au réveil, avant de me mettre devant mon ordinateur. Pour faire du yoga, et boire ma petite tasse d’eau chaude et mon premier café. Avant, je passais du lit à l’écran en deux minutes. Résultat ? Je me sens plus réveillée (déjà), moins endolorie et donc plus concentrée, plus efficace, plus disposée à écrire dans de bonnes conditions.

Comment imagines-tu chilli drop. Dans 5 ans ?

J’espère pouvoir consacrer encore plus de temps à Chut ! magazine, concevoir des sites qui offrent une vraie expérience digitale (et gagner un FWA Award et/ou un Awwward ?), et surtout travailler encore pour les clients géniaux que j’ai aujourd’hui !

Toi...

Quelque chose de toi que peu de gens connaissent ?

Je suis sportoholic .

Quel a été le moment le plus difficile de ton parcours entrepreneurial ?

Ce qui fait partie intégrante du parcours entrepreneurial : l’association.
Il y a des moments formidables, très forts, très motivants et galvaniseurs, mais aussi des moments infiniment difficiles. Je pense que les prises de têtes avec mes associés sont vraiment les choses les plus difficiles que j’ai eu à gérer, bien plus qu’un projet qui se passe mal. Se disputer avec un.e associé.e, c’est comme se disputer avec son partenaire de vie. L’intimité que créé l’association ouvre la porte à des blessures qui peuvent mettre du temps à se refermer parce qu’il y a beaucoup d’affect.

Le truc qui t’a été le plus utile dans ton aventure pro ?

Ça n’est pas un truc, c’est la famille ! Avoir le soutien de sa famille, c’est primordial. Que ça soit un soutien psychologique ou matériel.
Mon mari, qui est réalisateur de film d’animation, est quelqu’un d’incroyablement créatif et travailleur. Il est une source constante d’inspiration et mon plus grand soutien.
Mes parents et mes beaux-parents nous aident énormément avec nos filles (j’ai deux filles de 7 et 4 ans). Mon mari et moi sommes tous deux à notre compte, et on travaille beaucoup. Le fait de pouvoir compter sur eux pour s’occuper d’elles quand on doit travailler est une énorme chance.

Que dirais tu à toutes celles qui veulent faire bouger les lignes ?

Il faut être dans le mouvement et l’Op.ti.misme !
Il ne faut pas avoir peur de se planter. Il faut prendre des risques et croire en son/ses idées.
L’une des phrases que j’aime le plus est « Fail fast and start over ». En France, malheureusement, on ne pense pas assez comme ça et on devrait vraiment prendre exemple sur les US pour ça. Ici il y a trop de freins, financiers, administratifs, et c’est dommage. Il faudrait pouvoir lancer une idée, se planter, apprendre de ses erreurs, recommencer en mieux, se replanter, pour finalement être dans la remise en question et l’apprentissage constant et ne pas considérer l’échec d’une idée comme un échec personnel.

Et sinon...

Dieu a créé la femme, tu aurais créé quoi ?

Les chips.

Un rêve à réaliser ?

Offrir une vie aussi riche en voyages que la mienne à mes filles. J’ai été fille d’expat pendant 12 ans et ai ensuite beaucoup voyagé. C’est une incroyable richesse et j’aimerai que mes filles voient que le monde est fait de toutes les couleurs, de tous les goûts, de toutes les odeurs. Particulièrement quand on voit le contexte actuel, de plus en plus polarisé, intolérant. J’espère que le mouvement #BlackLivesMatter va permettre de faire bouger les lignes en profondeur…

Si tu avais un vœu à exaucer pour le monde ?

C’est dans la continuité de la question précédente : que l’humanité apprenne que ce qui est différent n’est pas forcément une menace.
J’entends souvent les gens se plaindre du bruit que peuvent faire certaines personnes en parlant, des odeurs trop fortes de certains types de cuisine, du look bizarre de telle ou telle personne.
Je pense qu’il faut juste se dire qu’on a tous des traditions différentes et qu’on est aussi bizarre pour les autres. Ça ne veut pas dire qu’on est moins bien ou mieux. On est juste différent…

Ton livre de chevet ?

La Trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson (pour l’instant j’en suis au premier tome !).
J’adore la science-fiction et cette trilogie suit l’histoire des 100 premiers colons sur Mars. L’auteur aborde tous les problèmes, technologiques, techniques, humains, sociétaux, qu’ils peuvent rencontrer. Et il décrit les paysages d’une façon absolument magnifique. Ça donnerait presque envie d’y aller !

Une musique ?

C’est dur de n’en donner qu’une ! Aller on va dire celle qui me met la patate et pour laquelle je ne peux pas m’empêcher de monter le son : « OneFourThree » de Hermitude.

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Site internet : www.chillidrop.fr
Instagram : @chilli_drop
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